Gulivert

Publié le par nicolas esch

L interview 5 x 60 secondes de Gulivert

Mode d’emploi : 5 questions, une minute pour répondre à chacune d’entre elles.

 


Matthieu "Gulivert" dans le feu de l'action... pour voir son site (en travaux pour l'instant), clique ici...







L’homme se demande souvent « qui suis-je, où vais-je, d’où viens-je, dans quel état j’erre ? »… Quelles sont tes réponses à ces interrogations, en rapport avec la musique, je veux dire ?

 

Hum… un amoureux de musique, avant tout, au sens large, même si c’est l’electronica qui suit mes pas depuis quelques années. D’où viens-je ? D’une enfance bercée par la musique, grâce à ma maman : motown, rock, classique, soul, jazz, disco… puis punk, new wave, pop synthétique grâce à mes amis et mes sœurs… et au final l’electro, en passant par la house, le big beat, la techno… tout ça pour me mener à faire partager cette ouverture à un maximum, à donner aux curieux et aux moins curieux, provoquer la surprise, donner du plaisir et en recevoir en retour… et dans quel « état » j’erre ?… mes idées sont plus claires aujourd’hui ; mais c’est un vaste bordel la musique aujourd’hui, au niveau local comme international ; le but c’est d’y faire ma place, sans pour autant marcher ou cracher sur les autres comme ça peut se faire aujourd’hui…

 

Dans ce monde de fous, qui va vite, qui nous entraîne toujours de l’avant, de quoi est faite ton actualité musicale ?

 

Le principal c’est déjà d’avoir de la fraîcheur… au niveau des disques, de savoir ce qui se fait, de définir vraiment ce que tu veux jouer et pas ce que les gens attendent d’un DJ ; notre boulot c’est avant tout de faire découvrir, de raconter une histoire dans l’enchaînement de morceaux et de transporter les gens ailleurs, pendant un moment, de leur permettre de s’évader de leur (notre) quotidien et bien sûr, de les éduquer (enfin, leurs oreilles je veux dire) ; les gens ne sont plus très curieux aujourd’hui et à moins de leur servir de la soupe ou de la tabass’, il faut que tu te démène pour les faire accrocher, mais c’est ça qui est bandant après tout ! A plus proprement parler, c’est suivre l’actu’ des courants electro, minimal, electro-house… même si je n’aime pas trop les étiquettes… suivre des labels comme Poker Flat, Get Physical, B Pitch Control, Kompakt, Border Community, Freak n’ Chic, Gigolo… et bien sûr j’en passe des dizaines… !

 

Andy Warhol avait dit en gros que chacun d’entre nous est une star pendant un quart d’heure de sa vie… Pour toi, quel fut ce quart d’heure ?

 

Je sais pas trop, c’est pas trop le délire « star » qui me plaît là-dedans, sinon j’aurais fait acteur… ce qui me plaît quand les gens crient, c’est pas parce qu’ils t’adulent ou quoi que ce soit, c’est parce que ce que tu es en train de faire leur donne du plaisir, voire un putain de pied ! et ces cris t’en donnent en retour… s’il fallait te citer un moment comme ça ?… peut-être la première fois que j’ai joué à la laiterie, c’était une heure et demi hors du temps et de l’espace pour moi, comme suspendu comme les gens l’étaient aux potars de ma table de mix, juste là, à ce moment, à en faire l’expérience et à le garder gravé en moi pour toujours…

 
 

Demain tu pars sur une île déserte. Dans tes affaires, tu n’as de place que pour 5 disques… Je sais, c’est horrible, mais lesquels choisis-tu ?

 

C’est pas possible… je pars pas sur l’île alors ! tu peux pas réduire une discothèque à 5 titres ! imagine, même si sur l’île t’as des platines, et bien au bout de quelques semaines, même si les morceaux en question sont tes préférés, tu n’en peux plus de les écouter ! alors voilà… joker… bon aller, je vais quand même en citer quelques-uns, mais c’est difficile : hum… le Poney E.P. de Vitalic, une plaque de Steve Bug, genre Loverboy, Blue Monday de New Order, le Chemical Sweet Girl E.P. de Blackstrobe, un Dälhback (y’en a tant, au choix !), Isst de Tiefschwartz (ou un autre), Homework de Daft Punk, Superman de Savas Pascalidis, Der Munckenstraum d’Oliver Koletzki, Violator de Depeche Mode, The Return of the Zombie Bikers de Mathew Jonson, The Big Fake chez Trafic Signs, un Tiga, il en faut, Hale Bop de Derr Dritte Raum, l’album Dig your own hole des Chemical Brothers, un Miss Kittin & The Hacker, l’album de Doppler Effekt, Substances de DJ Cam et Gipsy project de Biréli Lagrène…

 

Sortant de la lampe magique d’Aladdin, je suis une sorte de génie, mais je ne suis qu’un apprenti, et je ne réalise qu’un seul de tes vœux… Lequel ?..

 

Pouvoir vivre de mon activité de DJ… alors vas-y !

Publié dans L' interview 5x60...

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U
Excellent ces petites interview j'adore!!
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